(...)"Enfin, 20 % des personnes interrogées étaient d’accord pour que l’assistance à mourir soit délivrée à n’importe qui, pour n’importe quelle raison. En d’autres termes, un cinquième des personnes interrogées étaient d’accord avec la proposition suivante : « L’aide médicale à mourir devrait toujours être autorisée, quelle que soit la personne qui la demande. »(...)
(...)"L’un des aspects les plus controversés de la MAID concerne un certain nombre de cas très médiatisés pour lesquels des Canadiens atteints de maladies graves ont opté pour la mort uniquement après des années au cours desquelles il leur a été impossible d’obtenir des soins médicaux appropriés. Le sondage de Research Co. a révélé qu’une faible majorité des personnes interrogées étaient également d’accord avec cette pratique ; 51 % d’entre elles ont approuvé « l’incapacité de recevoir un traitement médical » comme raison suffisante pour une mort assistée.
Ce n’est pas la première fois qu’un sondage révèle qu’un nombre important de Canadiens sont prêts à étendre la MAID bien au-delà de son objectif initial, à savoir une forme d’euthanasie pour les malades en phase terminale.
En février, un sondage de l’institut Angus Reid a également révélé que 61 % des Canadiens étaient favorables au régime actuel de la MAID.
Le fait que les Canadiens soient à l’aise avec la MAID peut expliquer pourquoi celle-ci est devenue si rapidement plus répandue et libéralisée que dans presque toutes les autres juridictions qui légalisent l’assistance au suicide.
Le Canada se distingue par l’absence relative de contrôles sur la procédure : La MAID peut être approuvée et administrée par des infirmières praticiennes, alors que la plupart des pays exigent l’approbation d’un médecin. Le Canada est également confronté à un taux de mortalité dû à la MAID qui monte en flèche, bien au-delà de ce que l’on peut observer à l’étranger."(...)