Selon Bild am Sonntag du 4 mai, Kiev grouille désormais d'agents de Washington : dans la capitale d'une Ukraine en guerre civile, la CIA et même le FBI – contrairement à la Constitution américaine – s'installent et prennent les choses en main. Citant des sources ''proches du BND'',(Bundesnachrichtendienst : les services de renseignement de Berlin), le plus grand quotidien allemand révèle que ces hommes de la Maison Blanche ont mission de ''mettre un terme à la rébellion dans l'est de l'Ukraine'', en évitant de se faire voir dans les zones de combat. Pendant ce temps, des forces spéciales américaines prennent position en Roumanie, en Pologne et dans les pays baltes. C'est la situation que décrivaient la semaine dernière les médias de Moscou, accusés pour cela de ''propagande'' par les médias atlantiques.
Selon des sources berlinoises, la fuite du BND vers Bildaurait été autorisée par la chancelière Angela Merkel.Celle-cidésapprouve l'américanisation de la crise, et ne pardonne pas à Obama d'avoir fait espionner ses conversations téléphoniques : attitude qui jette – selonelle – une ombre sur la sincérité de l'alliance germano-américaine.
D'après le journaliste d'investigation américain Wayne Madsen (ancien de la NSA comme Edward Snowden [*]),l'actuel président américain aurait avec la CIA des liens personnels et même familiaux : son père aurait opéré pour la CIA à Nairobi, contre les étudiants soviétisants de Nairobi ; sa propre mère et son beau-père auraient été recrutés à l'université d'Hawaî et opérationnels à Djakarta, alors que la CIA supervisait les pogroms anticommunistes du général Suharto. L'entourage d'Obama taxe Madsen de''conspirationnisme''.
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[*] Wayne Madsen a collaboré à Intelligence Online jusqu'au rachat de ce site par Le Monde. Il publie le Wayne Madsen Report, où l'on peut lire par exemple :
<< Il est manifeste, depuis le début, que les évènements survenus en Ukraine ont été planifiés par des provocateurs, des agitateurs, des experts en « révolutions colorées », sortis des tiroirs du département d’État US, de la CIA, du MI6 britannique et de l’Union européenne. Le plan de route de Catherine Ashton vient compléter celui de Victoria Nuland, éventé lui aussi malencontreusement par une autre écoute téléphonique en janvier dernier. L’échange téléphonique entre Geoffrey Pyatt, l’ambassadeur des États Unis en Ukraine, et Victoria Nuland, a révélé que l’administration Obama était déjà en train de sélectionner les récipiendaires des portefeuilles du futur gouvernement ukrainien alors même que Catherine Ashton et Jeffrey Feltman, son duplicata idéologique, sous-secrétaire général de la Commission des Affaires étrangères de l’ONU, faisaient mine de s’intéresser à la recherche d’une solution négociée à la crise, avec Ianoukovytch, le président élu démocratiquement. Nuland, qui exprimait son soutien à l’accession de Iatsenyouk à la tête de l’État ukrainien, avait manifesté tout l’intérêt qu’elle porte à la coopération avec ses homologues européens en se fendant d’un "Que l’Union européenne aille se faire enculer !" >>
Wayne Madsen souligne que la technique de snipers utilisée à Maidan (tirer à la fois sur les manifestants et sur la police) est utilisée aussi au Venezuela.
La plupart des médias américains
constatent que la présidence Obama
coïncide avec un boom des opérations
spéciales (meurtrières)
à travers le monde.
(La maggior prte dei media americani
constata che la presidenza Obama
coincide con un boom delle operazioni
speciali(di guerra)
in tutto il mondo).